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Enfants placés de force canada et France

mardi 28 février 2017, par Jeanne HILLION

Bulletin de CRIN 2017 Child Rights International Network N° 178

Enfants placés de force

Au Canada, l’action collective liée à la rafle, dans les années 60, de milliers d’enfants autochtones, a enfin abouti. Un juge a donné raison aux quelques 16 000 plaignants qui ont été retirés de réserves en Ontario pour être placés dans des familles non autochtones. Il a estimé que le gouvernement avait le devoir d’aider ces enfants à ne pas perdre leur identité autochtone. Le gouvernement a annoncé qu’il ne ferait pas appel, et il reste désormais à déterminer les dommages dont celui-ci devra s’acquitter. Des affaires similaires sont en cours devant les tribunaux dans d’autres provinces, et le gouvernement espère pouvoir négocier une solution à l’échelle nationale.

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Lire la décision (en anglais).

En France, plusieurs mesures d’aide juridique, psychologique et financière en faveur des « enfants de la Creuse » ont été annoncées.
Philippe Vital "certains enfants sont partis à 4 ans et n’ont plus jamais remis les pieds sur l’île, ils n’ont plus de traces de leurs familles et ne connaissent pas leur histoire
Ces mesures incluront notamment une aide pour des séjours à la Réunion.

Plus de 2 000 mineurs de l’île avaient été victimes d’une migration forcée vers la métropole entre 1963 et 1982. Une commission nationale d’experts rendra son rapport sur le sujet dans un an. L’objectif principal de la commission est d’établir un listing nominatif des enfants déplacés, souvent vers des territoires ruraux tels que la Creuse, désertés par ses habitants.

Les experts souhaitent approfondir la connaissance historique sur cet épisode afin de le diffuser plus largement. Ils espèrent également établir un tableau précis des populations concernées et indiquer les décisions et actes expliquant le transfert de ces jeunes Réunionnais, effectué sous l’impulsion de Michel Debré, alors député de La Réunion.

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Le 18 février 2014, l’Assemblée Nationale a voté une résolution mémorielle qui reconnaît la "responsabilité morale" de l’État dans cette migration forcée.


Voir en ligne : Child Rights International Network