POIL DE CAROTTE

ASSOCIATION pour enfants tristes

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POIL DE CAROTTE SUR UNE GRUE AVEC LES PERES

samedi 16 février 2013, par Jeanne HILLION

A Nantes deux "papas privés d’enfant" sont retranchés au haut de grues . Un 2eme papa serait venu par solidarité rejoindre le premier.

Sous réserve évidemment que cette action d’éclat soit l’appel désespéré d’un père réellement privé de son fils, Ce qu’il faut lire derrière papa privé de ses enfants c’est : des enfants privés de leur père !

Quand donc allons nous cesser de parler de garde d’enfants ? Dans les services de ..."placement" de l’aide sociale à ’enfance on parle D’ENFANTS "ACCUEILLIS" , pourquoi continuer à parler de garde ? pourquoi pas une consigne pour bagages ?

Allons nous nous réveiller enfin en FRANCE alors que nous avons signé depuis 1989 une convention internationale, c’est-à-dire supérieure à nos lois et nous voila encore en 2013 à considérer l’enfant comme un objet et non pas comme un sujet de droit ????

oui, évidemment, POIL DE CAROTTE s’associe à la lutte de tous les papas privés de leurs enfants et à tous les enfants privés de leur père.

De la même façon d’ailleurs, cela va de soi, qu’avec les mères aimantes privées de leurs enfants et tous les enfants privés de leur mère.

La perversité n’a pas de genre...

Aujourd’hui, par solidarité avec les parents non respectés qui cherchent à exercer leur rôle de père et de mère (et pas seulement à priver l’autre anciennement aimé), ce site est devenu une GRUE et POIL DE CAROTTE se hisse au plus haut
POIL DE CAROTTE est avec ces barons perchés ! pour dénoncer l’aveuglement non seulement de certains juges mais aussi des travailleurs sociaux, assistantes sociales, éducateurs spécialisés, institutrices , directeurs d’école, des psychologues, des psychiatres et autres médiateurs familiaux frappés de cécité.

OUI, en justice aussi, en action sociale aussi, en éducation spécialisée aussi il existe..." Les décisions absurdes" comme l’écrit Christian Morel, sociologue [1]

Voir aussi cette refléxion de didier HOUZEL :"Tout se passe, en effet, comme si les professionnels étaient la cible de projections qui les entrainent dans les mêmes dysfonctionnements que ceux de la famille d’origine. L’incapacité d’une équipe institutionnelle à bâtir un projet à long terme, la difficulté à coordonner les actions des différents responsables, peuvent être les reflets de cette imprévisibilité projetée" [2]

Toute notre solidarité va vers ces pères courageux , ces mères désespérées, qui par un geste désespéré attirent l’attention sur leur situation personnelle mais aussi sur celle de milliers de pères malheureux qui voient, de jugement en jugement, confirmer des décisions aberrantes prises en dépit de la simple équité et comble de cynisme, souvent retranchées, eux, derrière une pseudo neutralité !

La neutralité c’est d’abord 50/50

.... dans les droits mais aussi dans les devoirs.

Ensuite on discute cas par cas.

La justice ne peut pas s’autoriser à donner raison au parent qui se sent lésé parce qu’il n’a QUE 99 % du temps et qu’il veut enlever le 1% pour se sentir vraiment respecté dans son droit.
selon une enquête sociologique "Dans ce partage entre pères et mères, si l’on insiste sur le
désengagement des pères, on ne souligne pas assez, me semble-t-
il, le refus des mères de se laisser déposséder d’une fonction qui
n’est pas ressentie seulement comme une charge mais comme un
enrichissement de soi. Si les femmes veulent obtenir la garde de
leurs enfants, c’est qu’elles vivraient la séparation comme une
mutilation personnelle et comme un abandon." [3]. (Pauvres belles-mères : on sait déjà que les contes de fées projettent sur les marâtres toute la mauvaiseté des mères pour ne pas entacher l’idéal de l’amour maternel)

Qu’elle abandonne, cette justice qui n’est pas juste, des enfants englués dans un conflit de loyauté qui disent ce qu’on veut bien entendre et qui vont jusqu’à rejeter la moindre aide et la moindre idée d’un droit possible à leur bénéfice.

En France, nous en sommes à la tyrannie de "l’idéologie du sang" . Seul la première guerre mondiale a réussi à faire accepter l’idée qu’un enfant adopté pouvait aussi être aimé et élevé dans l’amour par des parents
adoptifs [4] Pourquoi tant de suspicion vis à vis des beaux-parents et surtout de la belle-mère (concurrente directe de la mère-louve qui ne saurait tolérer une rivale !).

Ne voit-on pas que tous les changements sociaux , les divorces, les adoptions, les parentalités diverses...permettent à l’enfant d’être élevé par une famille élargie que la famille nucléaire a confiné comme pratique obsolète ? mais la nature reprend toujours ses droits. Les "parents sociaux" ne posent aucun problème moral psychologique ou juridique dans d’autres cultures. L’amour versus le sang !

Au minimum faudrait-il que les équipes qui interviennent dans l’avenir d’un enfant et dont les évaluations vont impacter tout le long de sa vie puisse garder en tête une vigilance :

"Les mécanismes d’induction et de contagiosité psychique sont toujours à l’œuvre, plus ou moins, lorsqu’il y a dissociation d’une famille. Les professionnels ne sont nullement à l’abri de ces mécanismes." disait le rapport du groupe de recherche sur la Parentalité. dirigé par Didier HOUZEL "Les enjeux de la parentalité" et formé par le Ministère chargé des Affaires Sociales en 1993.

Si on revenait à quelque chose de simple : accepter que l’enfant soit HEUREUX quelque part. Peu importe où et avec qui.

Quand on dit 50/ 50, il est bien entendu que ce n’est qu’une façon de parler et que pour des parents respectueux de leurs enfants cela veut dire 100/100 malgré la séparation !

Le monde de l’habitat devrait à présent offrir des habitations triptyques :
les enfants au milieu , les parents d’un côté et de l’autre. et si ce n’est pas possible que les parents se déplacent , eux, qu’ils traînent leur sac, leurs doudous, qu’ils quittent leurs amis t leur quartier leur travail une semaine sur deux.

Faisons l’expérience dix années seulement 10 ans et voyons quel bilan cela va donner.

Dans le rapport de Septembre 2012 ,coordonné par Marie-Pierre Hamel et Sylvain Lemoine :

Aider les parents à être parents , Le soutien à la parentalité

par rapport à l’augmentation du nombre de divorces et de séparations, mais aussi l’exacerbation
de certains conflits familiaux, Deux millions d’enfants sont aujourd’hui concernés par la séparation de leurs parents, dont un
million
ne voient pratiquement plus leur père ou leur mère. Sans compter ceux qui souffrent le martyr à chaque passage de chez l’un ou l’autre parent.

Cela suffit de dire aux enfants qu’ils choisissent ENTRE PAPA ET MAMAN quand ils n’ont choisi qu’un LIEU DE VIE. Non seulement l’enfant a le droit mais en plus, il a humainement le DEVOIR de choisir le lieu où il y a plus de vie !! arrêtons de faire peser sur eux la culpabilité d’abandonner un de ses parents ou de cesser de l’aimer. Là où il y a plus de vie et éventuellement plus de respect de l’autre parent c’est là où l’enfant a moins de risques de vivre.

Intervenant dans les situations familiales où il y a agression perverse et morale et non CONFLITS entre parents, comme on aime à le clamer, l’Association POIL DE CAROTTE est totalement opposée à la médiation. Dans nos situations, la médiation est le terrain préféré du pervers manipulateur. C’est là où il ou elle trouve la personne la mieux placée pour déléguer ses attaques. Dans pratiquement tous les cas, c’est le parent victime qui passe pour agresseur !

Est-ce que les juges et les équipes socio-éducatives qui luttent pour la "neutralité" dans les affaires de séparation de parents savent que certaines mères se doivent socialement de montrer qu’elles luttent pour leurs enfants même quand elles n’ont cure de son intérêt. Il y va de leur honneur de jouer le jeu. Savent-ils combien de mères attendent des juges qu’ils disent : cet enfant vivra chez son père. Combien de mères se sont-elles senti soulagées en entendant la décision qui les libère du jugement moral de leur entourage, d’elle-mêmes ?

Et si comme le demande la convention internationale des droits de l’enfant, c’est l’intérêt supérieur de l’enfant qui doit guider les décisions, pourquoi les juges attendent-ils que les pères fassent une demande de résidence ? quand ils extraient les enfants de leur milieu naturel pour les mettre en famille d’accueil attendent-ils l’accord des parents ?

Il faudrait que la séparation des parents devienne un PLUS pour l’enfant. que ça multiplie l’amour et les attentions et cessons de faire porter aux enfants les conséquences des inconséquences des adultes immatures.

Au pire, quand on dit 50/50 papa maman : POIL DE CAROTTE demande à la justice, s’il n’est pas encore possible pour les mentalités d’accepter la libre "circulation" des enfants dans sa famille, de laisser les enfants être hébergés dans leur famille paternelle quand le père est défaillant et avec leur famille maternelle quand la mère dysfonctionne.


pour en savoir plus : Quand la mère est bannie

Auteurs : Gérard Audoyer du même auteur Serge Bédère

http://www.cairn.info/rencontrer-l-autre-parent--9782749214672-
p-123.htm

Rencontrer l’autre parent

2011

224 pages

Editeur
ERES

I.S.B.N. 9782749214672

PLAN DE L’ARTICLE

Parcours de mères : de l’idéalisation au bannissement (Gérard Audoyer)

De la douleur d’être mère et visiteuse

Quelques éclairages théoriques

De l’idéalisation…

… au bannissement

En guise de conclusion

Un syndrome de Clémentin ? (Serge Bédère)

Interroger les schémas « classiques »

Quelques hypothèses

Quelques exemples

Le père devant une faille structurelle chez la mère

ou :

Le complexe de Médée. Quand une mère prive le père de ses enfants (De Boeck Supérieur, 2008)

Alain Depaulis

http://www.cairn.info/le-complexe-de-medee--9782804159054-p-129.htm

Le complexe de Médée

2008

176 pages

Editeur
De Boeck Supérieur

I.S.B.N. 9782804159054

Dans le théâtre d’Euripide, une femme, Médée, assume en toute lucidité le meurtre de ses enfants. Ce drame recouvre en fait une réalité terriblement humaine. Cette étude en décèle la trame dans les affaires criminelles (certains types d’infanticide), la clinique infantile(certains cas d’aliénation mentale de l’enfant) et les affaires familiales (des pères privés de leur enfant).

A travers les situations décrites, une constante s’impose : une femme abandonnée par son mari réduit son enfant à un objet de vengeance.

Le présent essai décrit des situations qui répondent aux caractéristiques de la tragédie grecque et démontre l’hypothèse évoquée par certains psychanalystes d’une structure latente qui conduit sous sa forme exacerbée au meurtre de l’enfant : le complexe de Médée.

Dans cette nouvelle édition, l’auteur confirme et démontre par une illustration clinique inédite, l’existence de la structure médéique dans certains cas de séparation parentale : lorsqu’une mère use de tous les subterfuges possibles pour priver le père de son enfant afin de se venger de lui (ce qui le distingue du Syndrome d’Aliénation Parentale).

Cet ouvrage intéressera tout particulièrement les professeurs et étudiants du 2e cycle en psychologie, les psychanalystes, les psychologues, les psychiatres ainsi que les criminologues, les juges pour enfants, les juges aux affaires familiales et les travailleurs sociaux.


[1Il arrive que les individus prennent collectivement des décisions singulières : ils agissent avec constance dans le sens totalement contraire au but recherché.

Ces décisions absurdes se traduisent par des erreurs radicales et persistantes. Elles sont observées dans des mondes aussi divers que ceux de la technologie, de la vie quotidienne et du management : pour éviter un accident, des pilotes s’engagent dans une solution qui les y mène progressivement ; les ingénieurs de Challenger maintiennent obstinément des joints défectueux sur les fusées d’appoint ; des copropriétaires installent durablement un sas de sécurité totalement inutile ; une entreprise persévère dans l’usage d’un outil de gestion au résultat inverse de l’objectif visé...
Quels sont les raisonnements qui produisent ces décisions absurdes ? Les mécanismes collectifs qui les construisent ?
Les jeux sur les finalités qui les justifient ? Quel est le devenir de ces décisions ?

Comment peut-on à ce point se tromper et persévérer ? Ce sont les questions auxquelles Christian Morel répond à travers une analyse sociologique aux multiples facettes - l’interprétation cognitive qui fait ressortir la puissance des erreurs élémentaires de raisonnement ; l’explication collective qui permet d’identifier des modèles d’enchaînement vers l’absurde ; l’analyse téléologique qui examine la façon dont les individus gèrent leurs intentions -, nous conduisant à une réflexion globale sur la décision et le sens de l’action humaine.

[2(Didier Houzel : Les enjeux de la parentalité pages 110 et 111)

[3cf Fine Agnès, « Qu’est-ce qu’un parent ? » Pluriparentalités, genre et système de filiation dans les sociétés occidentales,
Spirale, 2002/1 no 21, p. 19-43. DOI : 10.3917/spi.021.0019

[4c’est en effet la loi de 1966, sur l’adoption plénière, qui coupe l’enfant adopté de tout lien avec sa famille d’origine. Il est présumé enfant naturel de ses parents adoptants il change de nom et de prénom
son état civil et son extrait d’acte de
naissance étrangement est supprimé et on lui en adjoint un autre comme si on voulait faire croire à une naissance naturelle.