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Brigade de protection des familles

mercredi 2 janvier 2013, par Jeanne HILLION

Brigade de protection des familles

Les violences aux personnes connaissent depuis quelques années une évolution significative liée notamment au développement préoccupant des violences intrafamiliales (VIF). Ces dernières, qu’elles s’exercent au sein du couple ou à l’encontre des mineurs et des ascendants, fragilisent la sphère familiale et, de façon plus large, compromettent l’équilibre social.

Ce phénomène national, touchant annuellement environ 35 000 victimes en zone gendarmerie, nécessite un traitement. Pour cette raison, la direction générale de la gendarmerie a décidé d’instaurer au niveau départemental une structure dédiée :

la brigade de protection des familles (BPF) .

Cette unité fonctionnelle, constituée par les référents violences intrafamiliales sous l’autorité d’un officier, a pour mission d’apporter, aux brigades territoriales, une expertise dans la gestion des interventions au sein des familles et dans la réponse judiciaire.

Créée dans chaque groupement de gendarmerie à l’issue d’une expérimentation, la brigade de protection des familles, en appui de l’action des brigades territoriales, intervient pour :

• soutenir les enquêteurs . Par son expertise dans le domaine des violences intrafamiliales, la brigade de protection des familles est chargée de conseiller et de former les militaires des brigades territoriales dans :

- « la gestion des événements lors des interventions » ;

- « la conduite des enquêtes et la rédaction des procédures » ;

- « la mise en relation avec les acteurs sociaux concernés » ;

• renforcer les unités. Lorsque des faits graves sont constatés, la brigade de protection des familles concentre ses efforts et engage tout ou partie des référents violences intrafamiliales

au profit d’une unité confrontée à une situation particulière ;

• développer le partenariat . L’engagement déterminé de la gendarmerie dans la lutte contre les violences intrafamiliales amène chaque brigade de protection des familles à constituer localement un véritable réseau opérationnel avec les différents partenaires et acteurs sociaux afin d’apporter conjointement, dans l’urgence et/ou dans la durée, des solutions concrètes aux situations identifiées ;

• accompagner les victimes et leurs proches . Les relations construites entre les référents violences intrafamiliales et les victimes par une écoute attentive et par leur présence lors de la procédure visent à rassurer ces dernières, à les soutenir dans leur démarche voire à les protéger.

En fonction de la nature des affaires traitées et de la présence éventuelle de jeunes mineurs, la brigade de protection des familles bénéficie du concours de la brigade de prévention de la délinquance juvénile (BPDJ), de l’intervenant social en unité de gendarmerie (ISG), voire d’une unité de recherches. Elle peut, en outre, orienter les personnes vers les associations de victimes.

Plus d’information : consulter le dépliant mis en ligne.
Protection_des_Familles.pdf
Télécharger : Format pdf [972,53 kB]

Sources : SIRPA gendarmerie

par exemple lire cet article de la depeche :

http://www.ladepeche.fr/article/2013/01/02/1527281-quand-le-judiciaire-et-le-social-tirent-dans-le-meme-sens.html

Dans les dossiers touchant aux violences familiales, il y a certes un volet social, mais aussi un volet judiciaire. « Dans ce type de procédure, on prend toujours contact avec les victimes », expliquent encore les gendarmes, « donc on sait où elles en sont après les faits, grâce notamment aux échanges réalisés avec les services sociaux ». Cet échange de renseignements avec les autres services se fait évidemment sous couvert du secret professionnel propre à chaque intervenant.

Tous ces services prennent donc leur part de responsabilités pour améliorer la situation de ces familles en détresse.

Au fil des années, cette collaboration objective entre services judiciaires et services sociaux a été grandement améliorée par l’évolution de la législation. Aujourd’hui, qu’il y ait ou non ITT (incapacité temporaire de travail), les violences familiales sont considérées comme un délit.