POIL DE CAROTTE

ASSOCIATION pour enfants tristes

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La RUMEUR

N° spécial Ouvrages et outils pédagogiques sur ce thème

mardi 11 janvier 2011, par Jeanne HILLION

le nouveau numéro de Janvier 2011 • Eduquer à la non-violence et à la paix
n°19 traite de la question de

"La rumeur"

Au sommaire :

- une analyse sur les outils et méthodes à employer pour dépister les rumeurs, par Françoise FIEVET,membre du MAN Ile-de-France

- un témoignage de Georgette ANCELET, professeure retraitée, qui explique ce que peut cacher une rumeur non détectée

- un témoignage d’Annie GHILONI sur l’utilisation du conte en primaire pour apaiser les souffrances liées aux rumeurs

- un témoignage de Marine, conseillère principale d’éducation au collège, sur la manière de régler les différends provoqués par les rumeurs

- un témoignage de Brigitte LIATARD, cofondatrice de Génération Médiateurs, qui présente plusieurs ateliers pour les jeunes à propos des rumeurs

- une fiche pédagogique sur la déformation de l’information

- une fiche outil rassemblant des supports variés pour apprendre à débusquer la rumeur et la désinformation

- une liste de ressources pédagogiques, bibliographiques et internet pour aller plus loin

La Lettre Éduquer à la non-violence et à la paix

Coordination française pour la Décennie
148 rue du faubourg Saint-Denis
75010 Paris
01 46 33 41 56
www.decennie.org - www.ecole-nonviolence.org

site où vous trouverez également des superbes Fiches pédagogiques
pour l’apprentissage des compétences énumérées dans le Programme pour l’éducation à la non-violence et à la paix.

Les fiches sont en libre téléchargement mais vous pouvez aussi commander les dossiers pédagogiques format papier sur le site.

voici les themes des fiches :

- Apprentissage de l’écoute du corps
- Apprentissage de l’estime de soi
- Apprentissage de l’ouverture au monde
- Apprentissage de la communication
- Apprentissage de la coopération
- Apprentissage de la différence
- Apprentissage des règles
- Apprentissage du conflit
- Apprentissage du genre
- Apprentissage du respect

Edito

On connaît tous l’admirable chanson d’Yves Duteil : « La RUMEUR ». Et dans
les établissements scolaires qui vont mal, c’est l’une des premières préoccupations de la
Direction, mais aussi assez fréquemment celle des personnels d’enseignement et
d’éducation, ou d’élèves qui en sont victimes et deviennent vite des boucs émissaires ;

car « La rumeur a des antennes / Elle se nourrit de cancans / Elle est bavarde et
hautaine / Et grandit avec le temps » (Y. Duteil).

Il nous apparaît donc extrêmement important non seulement d’en parler avec
nos élèves, nos collègues, mais plus encore de leur proposer des outils et une méthode
de travail, pour apprendre à les détecter, à s’en prémunir avec un peu d’esprit critique et
à ne pas les confondre avec de l’information.

Quelles sont donc les différences entre une rumeur et une information ? Pour
celui qui l’apprend, une information émane d’un auteur précis et possède une source
authentifiée, revendiquée. Orale ou écrite, la rumeur au contraire, n’a pas d’auteur : on la
tient d’untel, qui luimême
la tient d’un autre, qui luimême

… Elle circule très vite et c’est
même ce qui lui confère une apparence d’authenticité : on l’apprend de quelqu’un puis, un
peu plus tard, de quelqu’un d’autre, à peine déformée ; s’opère donc une sorte de
recoupement. Comment alors ne pas adhérer ?
Comment naît une rumeur ? La plupart du temps, par ignorance (peur de
l’inconnu, de ce qui est loin ou de ce qui nous est étranger) et par manque d’informations,
à cause d’une interprétation erronée d’un fait observé ou d’une information entendue.

Elle
peut s’apparenter à la transmission d’une information associée au ressenti de celui qui en
est témoin, mais être aussi le fruit d’une intention, plus ou moins avouable. Dans ce cas, il
s’agit d’une forme de « désinformation », de manipulation de l’opinion. Apprenonsleur
à
proscrire l’emploi du pronom indéfini « on », « on dit que… » et à prendre l’habitude, à la
place, de dire : « je ».

La rumeur est d’autant plus dangereuse que l’on n’arrive pas à la maîtriser,
car elle se déforme, ni la plupart du temps à remonter à ses vraies origines, d’autant
qu’elle devient souvent méconnaissable : « … plus on nie / Plus elle enfle et se réjouit /

Démentir, protester / C’est encore la propager » (Y.D) …

Alors que faire ? A ce sujet, Marine, C.P.E nous écrit : au collège, « ce qui
m’importe toujours dans ces histoires, c’est la prise de conscience qu’on ne peut
reprocher une chose (fait ou propos) à quelqu’un sans avoir la preuve de son existence,
par un vécu réel et personnel. Cette distinction entre une information (dont je suis le
témoin direct) et une rumeur (dont je suis la victime première, avant d’être un éventuel
auteur, par la même forme de manipulation) est au coeur de la problématique de ces
incidents, à mon sens.

A nous, modestes éducateurs du quotidien, d’en poser les
jalons ! »

Comment donc ne pas en être dupe ? En proposant à l’enseignant une
réflexion et aux élèves et
ceci dès leur plus jeune âge des
outils et une méthode.

Ce
sera l’objet dans
cette même revue non
seulement de notre article de fond mais aussi
des différents témoignages et des ressources retenus ; sans oublier d’habituer l’élève à
soumettre son information à des critères d’éthique comme le fait Socrate dans le « Test
des trois passoires ».

Le comité de rédaction de la LETTRE

 !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

"

Analyse Dégonfler " les rumeurs

D’après PrM.Billiard

Pour dépister les rumeurs, quels outils et quelles méthodes mettre à la disposition de nos élèves de la maternelle à la
terminale ?

Dès leur plus jeune âge, il est nécessaire de sensibiliser les enfants sur les rumeurs, génératrices de grandes
souffrances.
Pour pouvoir en parler, on peut échanger sur une question du jour qui interpelle, ou bien se servir d’un conte afin
d’amorcer le sujet.

L’histoire C’est vrai tout ce qu’on raconte ? d’Udo Weigelt (2002) nous fait par exemple tout de suite entrer
dans un monde merveilleux où des animaux se parlent ; mais par transposition, il nous fait aussi réfléchir sur notre monde, et
sur nos peurs visàvis
de tout ce qui nous est étranger :
ce qui finalement aide le personnage Renardo à venir à bout des
rumeurs qui circulent sur le monde d’en face, c’est son courage qui le décide à aller affronter l’inconnu pour vérifier par luimême
si ce que les autres lui ont dit, est juste. Après les avoir entendus, il réfléchit puis ose aller vérifier ce qui se passe réellement
« de l’autre côté ».

Chemin faisant et progressivement, nos jeunes apprennent à distinguer une rumeur un
bruit qui court, venu on ne sait
d’où, qui exagère et interprète la réalité, la déforme et la grossit et
une information signée, émanant d’une source authentifiée,
que l’on peut vérifier.

Cette vérification, il faut habituer nos jeunes à prendre le temps de la faire ; on a parfois des surprises,
surtout sur Internet où des rumeurs imitent parfaitement certaines caractéristiques d’une information.

Vous en doutez ? L’hoax,nouvelle drogue dans les écoles connue sous le nom de « strawberry quick » qui se présente sous des dehors alarmants et
vous appelle à transférer la nouvelle de toute urgence (« ça peut sauver une vie » « Protégeons nos enfants et nos petits
enfants et tous les petits innocents du monde qui pourrait (sic !) se faire attraper par des adultes malveillants et vicieux.

Tout ça
pour droguer des enfants ») prétend émaner de « la cellule Protection de l’enfance de la Préfecture de Haute Garonne » dont il
vous donne l’adresse Place St Etienne à Toulouse (31038) et même un numéro de téléphone : 05 34 45 34 45.

Cette autorité
reconnue de tous, vous ne pouvez la mettre en doute, vous vous dites : « Ils n’oseraient tout de même pas !... » et sous le coup
de l’émotion, d’un seul clic, vous faites suivre le message à vos proches et amis !
Si au contraire, nous avons donné à nos
jeunes pour réflexe d’aller se rendre compte par euxmêmes,
ils ne penseront peutêtre
pas à vérifier l’adresse mais ils pourront
téléphoner.

Et là, surprise ! Au bout du fil, une voix féminine vous annonce : « Préfecture de Haute Garonne, que pouvonsnous
faire pour votre service ? »

Un peu interloqué, vous bégayez ; la personne au bout du fil vous arrête : « C’est à propos d’un
mail ? Oui on est au courant ; on reçoit chaque jour des quantités de coups de fil comme le vôtre ; surtout ne faîtes pas suivre !

C’est un canular, un hoax ! Oui depuis des années ! Non, on n’en connaît pas l’origine. » Pourquoi ces mails ? Certains disent
que c’est pour obstruer les circuits.

Apprenons aussi à nos élèves qu’il y a pire que les hoax. Ce sont les fishings, démarche frauduleuse pour obtenir des
renseignements personnels : mot de passe, numéro de carte de crédit, date de naissance etc. dans le but de perpétrer une
usurpation d’identité. L’objectif est de voler de l’argent.

Une approche souvent utilisée est d’indiquer à la victime que son compte
a été désactivé à cause d’un problème et que la réactivation ne sera possible qu’en cas d’action de sa part. Le message fournit
alors un hyperlien qui dirige l’utilisateur vers une page Web qui ressemble à s’y méprendre au vrai site de la société digne de
confiance. Arrivé sur cette page falsifiée, l’utilisateur est invité à saisir des informations confidentielles qui sont alors enregistrées
par l’escroc.

Face à ces pratiques qu’il analyse, Wikipedia propose des parades

1. A l’échelle d’une classe, voire d’un
établissement, tenter, quand c’est possible, de remonter à l’origine de la rumeur, notamment en apprenant aux élèves à
distinguer le mieux possible trois niveaux : ce qui relève des faits que
l’on peut vérifier ; ce qui relève du ressenti : émotions et
sentiments ; et ce qui relève de ce que l’on pense : opinions et jugements. Dédramatiser une rumeur.

Cet esprit critique, on peut l’étendre aux rumeurs qui courent sur un quartier, sur une ville ou même sur un
département. Ne colle_t-on
pas sur le 93
une étiquette exagérément négative dont souffrent des élèves qui y habitent ?

Que
faire ? Aux alentours de l’an 2000, un comité de quartier de la ville de Villeurbanne avait contacté le MAN Lyon pour une séance sur la gestion des conflits. Il avait été évoqué la question du climat d’insécurité dans le quartier.
On avait alors travaillé la
différence entre faits, opinions et sentiments. A propos des faits, on avait conseillé aux habitants de ce comité de quartier de
recenser très précisément tous les incidents vécus dans le quartier : conflits de voisinage, bruits des jeunes dans les allées,
incivilités dans les magasins, bousculades sur les trottoirs, cambriolage …

Deux personnes s’étaient proposées pour réaliser cela, elles avaient la responsabilité de noter les faits, le jour, l’heure,
les circonstances …

Tous les membres du comité de quartier avaient joué le jeu et quand ils entendaient parler d’un fait, ils en
référaient à ces deux personnes.

Cela a duré pendant un mois. La conclusion de cette expérimentation était que de fait il y avait
très peu d’incidents ; par contre, les habitants en parlaient beaucoup, chacun rajoutant et colportant ce qu’un voisin avait dit ou
vu, et ainsi de suite ; une bousculade sur un trottoir entre un jeune et une personne âgée marchant avec une canne devant la
poste devenait une personne âgée mise à terre, blessée.

Un même fait était évoqué, discuté entre de nombreuses personnes et
cela donnait l’impression qu’il y avait autant d’incidents que de fois où l’on en parlait …

Cette mise à plat avait permis de faire
tomber la tension, et de relativiser ce climat d’insécurité.

Françoise FIEVET, membre du MAN IledeFrance
et de la Coordination pour la Décennie

**********

Ouvrages et outils pédagogiques

« Emeute dans le poulailler », Livre pour enfants, Recueil de contes, du Comité National
Baha’i d’Education des Enfants du Cameroun, Editions Fada’il, 1999.

Chaque conte de cet ouvrage destiné aux enfants enseigne un principe moral et est accessible
sur le site internet :

« Une petite histoire », Enseigner c’est aussi savoir communiquer, de Carlo Romano et
Jacques Salzer, « Les Guides du métier d’enseignant », Editions d’Organisation, 1991,
p.112/113.

Cette histoire conclut le chapitre IX du livre, intitulé « Les passages déformants et les
rumeurs », et qui débute par la phrase

«  Je te dis qu’il m’a dit qu’on lui a dit qu’il leur avait été
dit qu’on leur avait dit qu’il avait été dit qu’on avait dit… ».

Cette brève histoire retrace donc les
différentes étapes de la déformation d’une information dans un poulailler.

C’est
vrai tout ce qu’on raconte ?,
d’Udo Weigelt, illustré par Maja Dusikova, Editions NordSud,
2002.

Dans ce livre pour enfants, Renardo aimerait bien aller explorer la forêt qui se trouve de l’autre
côté de la rivière, mais il n’ose pas s’y aventurer. On raconte qu’une terrible sorcière et des
petits monstres en ont fait leur repaire.

Quand un raton laveur qui vit làbas
lui explique à son
tour que des bruits tout aussi terrifiants courent sur la forêt du petit renard, celuici
commence
à avoir des doutes. Toutes ces rumeurs sont-elles
fondées ? Pour le savoir, le mieux est de
surmonter sa peur et d’aller vérifier sur place ...

La
Zizanie, Astérix le Gaulois
, n°15, de René Goscinny (scénario) et Albert Uderzo (dessin).

Dans cet album, César décide d’en finir une fois pour toutes avec le petit village gaulois qui
résiste encore et toujours à ses conquêtes. Après une réunion avec ses conseillers, il envoie
aux Gaulois, dans l’espoir de semer la zizanie, Tullius Détritus, un Romain qui a le don pour
provoquer des disputes. Le premier geste de Détritus est d’offrir, le jour de l’anniversaire
d’Abraracourcix, un vase à Astérix, qu’il prétend être « l’homme le plus important du village ».

Une rumeur d’amitié entre le romain et Astérix naît ; ce qui sème la discorde dans le village où
tout le monde se méfie alors de tout le monde.

« Fiche 40 : Super souris. Se méfier des apparences », Des mots à dessein Parcours
Civique, de Maryse Delobeau, Michel Llorca, Fabien Pujervie, Pierrick Vivien, Fondation de
France, Scérén HauteNormandie,
2009.
Cette fiche, destinée aux enfants de 5 à 12 ans, permet de travailler sur les illusions d’optique,
ainsi que sur le rapport entre apparences et réalité.

« Psychose : le grand yucca horrorshow.
L’invasion des mygales » de Mariella Righini,
Le Nouvel Observateur/Notre époque, n°1115, 21/03/1986.
Cet article évoque les différentes rumeurs racontées à propos des yuccas et des mygales.

« Le "bouche à oreille" un exercice contre la rumeur à l’école », de Babeth Diaz, Nonviolence
Actualité, n°274.

Cette fiche pédagogique, réalisée par la cofondatrice de Génération Médiateurs, est accessible sur le site de NVA à l’adresse :
http://www.nonviolenceactualite.
org/index.php/fr/fichespedagogiques/
ecole/35leboucheaoreilleunexercicecontrelarumeuralecole

« Eloge de la calomnie », Le Barbier de Séville, II8,
de Beaumarchais, 1775.

Dans cet extrait du Barbier de Séville, Bazile explique à Bartholo ce qu’est la calomnie et comment elle prend forme.

Lettre
à tous les innocents mis au banc des accusés, lettre d’Yves Duteil à son oncle Alfred Dreyfus.

A travers cette Lettre destinée à son oncle, le chanteur s’adresse à tous les innocents accusés à tord et met en évidence
l’injustice de ces accusations.

« Si un enfant ... », L’Estime de soi, poème de Rosette Poletti et Barbara Dobbs, Editions Jouvence, 1998.
Ressources et sites internet

• Dossiers et outils pédagogiques sur la rumeur
Pour
en savoir plus, Wikipédia consacre un article à la « Rumeur » et un autre au « hameçonnage » :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Rumeur
http://fr.wikipedia.org/wiki/Hame%C3%A7onnage
Descriptif
de l’exposition interactive « J’y vais, j’y vais pas ? : un outil d’éducation à la paix et au vivre ensemble pour
les 710
ans » sur la tolérance, les préjugés, les rumeurs, les discriminations et le respect de l’autre :
http://www.irenees.net/fr/fiches/documentation/fichedocumentation150.
html

Plusieurs
liens internet, dossiers et fiches pédagogiques concernant la rumeur, ainsi qu’une activité pédagogique « 
Rumeur ou information » destinée aux classes de collèges et lycées sont accessibles sur le site d’Educnet :
http://www.educnet.education.fr/dossier/educationauxmedias/
sitespoureduqueralinternet/
rumeurs

Fiche
pédagogique pour une classe de lycée à propos de la rumeur sur internet et dans les médias :
http://eprofsdocs.crdpaixmarseille.
fr/InformationRumeurcommentsavoir.
html
Site
du Réseau école et nonviolence
où l’on trouve des fiches pédagogiques regroupées par thème, notamment la fiche n°6
sur l’Apprentissage du conflit intitulée « C’est mon point de vue et j’ai raison », ainsi que la fiche n°3 sur l’Apprentissage de la
communication intitulée « Décrire sans juger, évaluer ou interpréter » :
http://www.ecolenonviolence.
org/
Histoire
interactive « Le dragon et les trolls » créée par l’équipe d’animateurs de l’association Graine de citoyen,
destinée aux enfants de 8 à 12 ans et qui aborde les thèmes des préjugés, de la rumeur, de l’interprétation, du jugement, de la
différence, du rejet, de l’accusation et de la complémentarité :
http://www.assograinedecitoyen.
fr/leshistoiresinteractives.html

• Sites internet
Site
de l’association FAB (Former un Avenir sans Brutalité) :
http://formerunavenirsansbrutalite.overblog.
com/

Site
du MAN (Mouvement pour une Alternative Nonviolente)
 :
http://nonviolence.fr/
Site
de Génération Médiateurs :
http://www.gemediat.org/generationmediateurs
Site
de NonViolence
Actualité :
http://www.nonviolenceactualite.
org/
Autres supports pédagogiques à utiliser en classe

• Dessin animé
Yucca,
yucca pas, Titeuf, saison 3, épisode 41, 2008. Réalisation : Olivier Bonnet, scénario : Fred Louf, coproduction France
3 & Canal J – Durée 10 minutes. Dans cet épisode, Marco offre un Yucca à Nadia. Titeuf est jaloux. D’après la rumeur, les Yucca
servent d’abris aux araignées. Titeuf se met en tête de sauver Nadia avant qu’une mygale ne la pique. Il échafaude un plan pour
supprimer les araignées ou détruire le Yucca chez Nadia ... L’épisode peut être visionné sur internet à l’adresse suivante :
http://www.veoh.com/browse/videos/category/animation/watch/v17471720amqftjE5

• Chansons

« La Rumeur », album Ton absence, d’Yves Duteil, 1987.

« Dreyfus », album Touché, d’Yves Duteil, 1997.
• Peinture/dessin
Crispin
et Scapin, d’Honoré Daumier, 18581860,
Huile sur toile 60.5
x 82 cm.
Dans ce tableau, Daumier reproduit les mimiques de personnages classiques tirés d’oeuvres théâtrales du XVIIème siècle, en
train de se chuchoter quelque chose à l’oreille et représentant la ruse et la malice.

« Ecouter le point de vue des autres, ça s’apprend tôt », affiche dessinée de Pascal Baltzer, 2009. Cette affiche peut être
commandée sur le site Internet de NonViolence
Actualité.

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COORDINATION FRANCAISE POUR LA DECENNIE

La Lettre Eduquer à la Non violence
et à la paix *Janvier 2011 * N°19


L’historique de la DECENNIE

voir aussi :

En 1997, pour la première fois dans l’histoire, tous les Prix Nobel de la Paix vivants ont adressé un même appel à tous les Chefs d’Etat des pays membres des Nations Unies.
L’initiative est venue de M. Pierre Marchand, fondateur de l’association Partage et représentant d’IFOR à l’Unesco, soutenu dès le début par Mme Mairead Maguire, M. Adolfo Perez Esquivel, tous deux Prix Nobel de la Paix et M. Frederico Mayor, directeur général de l’Unesco.

L’objectif était que les Nations Unies proclament une décennie pour promouvoir une culture de la non-violence afin d’alléger la souffrance des enfants du monde. Cet appel a été entendu et, à la suite de nombreux échanges de courrier avec les Chefs d’Etat puis de nombreuses rencontres avec les Ambassadeurs auprès des Nations Unies à New York, le Conseil Economique et Social (ECOSOC), puis l’Assemblée Générale des Nations Unies ont approuvé, à l’unanimité de tous les Etats membres, la résolution proposée par l’Ambassadeur du Bangladesh, M. K. Chowdhury.

Le 10 novembre 1998, l’Assemblée Générale des Nations Unies proclamait la première décennie du vingt et unième siècle et du troisième millénaire, les années 2001 à 2010 " Décennie internationale de promotion d’une culture de la non-violence et de la paix, au profit des enfants du monde ".

L’année 2000 - Année internationale de la culture de la paix
Pendant l’année 2000, proclamée Année internationale pour une culture de paix, plus de 75 millions de personnes dans le monde ont signé, à l’appel de l’UNESCO, le Manifeste 2000 pour une culture de la paix et de la non-violence.

L’Unesco
Le 29 novembre 2000, l’Assemblée générale de l’ONU a décidé de confier à l’UNESCO la coordination "des activités des organismes des Nations Unies visant à promouvoir une culture de la paix et d’assurer la liaison avec les autres organisations intéressées". L’UNESCO a développé un site internet permettant aux acteurs du mouvement mondial de promouvoir leurs initiatives et d’échanger des informations et des ressources : www.unesco.org/cp.

La mi-parcours de la Décennie
Pour cette occasion, l’Unesco a été chargée de rédiger un rapport pour l’ONU.
La Coordination a été invitée à participer à sa préparation. Elle a donc rédigé son propre rapport auquel ont été annexés ceux des associations membres et des coordinations locales qu’elle a reçus. Ce document présente la diversité des actions qui ont été entreprises et les réflexions sur la Décennie.