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Etats généraux de l’enfance (EGE)

Bien positionner le travail social

samedi 3 avril 2010, par Jeanne HILLION

Ministère du Travail, des Relations sociales, de la Famille, de la Solidarité et de la Ville

Secrétariat d’Etat chargé de la famille et la solidarité

Direction générale de la cohésion sociale

voir liste des PARTICIPANTS ici

Atelier n°2 : « Bien positionner le travail social »

Séance n°1 du 04 mars 2010

La première séance de travail a permis de poser le cadre de réflexion et d’amorcer les débats qui se
sont affinés au cours de la deuxième séance (16 mars). La troisième séance aura lieu le 30 mars et la
réunion de synthèse, le 13 avril 2010.

Dans un premier temps, quelques caractéristiques de l’environnement du travail social ont été
soulignées :

• un contexte général qui voit l’accentuation de problématiques sociales complexes, liées à
l’augmentation du nombre de situations aux difficultés multiples (santé, logement, précarité
financière…) qu’il faut, par ailleurs, traiter rapidement dans le cadre d’une individualisation
croissante des réponses ;

• un contexte partenarial plus complexe, du fait de la multiplication des acteurs ;

• un contexte institutionnel qui se redéfinit :

- les Conseils Généraux se sont réorganisés dans une logique territoriale (proximité avec les
usagers afin que ceux-ci soient effectivement au centre des interventions) ;

- dans le cadre de la nouvelle Convention d’Objectifs et de Gestion, la Caisse Nationale
d’Allocations Familiales vient de redéfinir la place du travail social et a formalisé celle-ci à
travers une circulaire (une offre globale de service, culture de projet, deux principes majeurs :

complémentarité et anticipation) ;

- les Conseils Généraux et les associations ont dû organiser la rationalisation de leurs moyens,
l’optimisation de leurs ressources. Cela a notamment pour conséquence qu’ils se recentrent
sur leur coeur de métier, mais pose la question des interstices ;

- dans le même temps, les associations sont incitées à diversifier leurs réponses et à étendre
leurs missions ;

• un contexte professionnel impacté : l’exercice du métier de travailleur social a beaucoup
changé dans ses outils et ses méthodes.

Dans un deuxième temps, les membres de l’atelier ont souhaité identifier les éléments favorisant,
de leur point de vue, le bon positionnement du travail social :

• une qualité de partenariat qui organise la coordination dans les deux dimensions, institutionnelle
et professionnelle. Une coordination qui construit les réponses aux questionnements éthiques,
facilite la co-construction du projet global de l’enfant, avec la détermination d’objectifs
communs et consolide un partenariat dans la durée (en prévoyant notamment le temps requis
pour cette consolidation) ;

• plus de prévention et d’anticipation, posant la place fondamentale de l’observation ;

• la clarification nécessaire du rôle spécifique de chaque acteur, ses missions et ses responsabilités
propres évoquées sous différents angles :

- la clarification de la fonction de généraliste, de spécialiste (définition de la notion
d’expertise), les intérêts, les limites, les complémentarités, l’importance de la notion de
référent, de l’approche globale ;

- la place particulière de l’encadrement, le risque d’acculturation si les cadres de
proximité n’interviennent que sur une dimension administrative ;

- l’allègement et le repositionnement nécessaires des fonctions administratives, en
distinguant celles qui relèvent spécifiquement du travail social de celles qui relèvent d’un
secrétariat socio-administratif (revalorisation des activités de celui-ci, « curseur » à définir,
univers à ne pas opposer mais à faire coopérer) ;

- le sens professionnel de la visite à domicile ou d’une réception dans un bureau, en référence
à une stratégie professionnelle du travailleur social ;

• une place centrale à l’évaluation, appréhendée sous l’angle des résultats obtenus ;

• les nouveaux textes et dispositifs considérés comme des opportunités pour repositionner le
travail social (ex : la mise en place du RSA, de la loi de mars 2007 relative à la protection de
l’enfance, la réforme du diplôme d’Etat d’assistant de service social) ;

• de nouvelles postures à investir : accepter d’adapter ses réponses aux nouveaux enjeux,
prendre systématiquement en compte la compétence des familles, s’engager dans des
expérimentations qui peuvent servir de leviers au bon positionnement du travail social.

Dans un 3ème temps, une grille a été arrêtée, afin que chaque participant illustre les propos
tenus : l’enjeu de cet atelier consiste à valoriser les initiatives qui permettent de bien positionner le
travail social dans son environnement interne comme externe.

Cinq critères ont été retenus et la consigne a été donnée de se limiter à une page par présentation :

- plus value recherchée / constats ;

- blocages constatés ;

- leviers mobilisés ;

- déroulement (éléments majeurs au plan stratégique) ;

- impact identifié.

Toutes les contributions peuvent être reçues, présentées dans le cadre indiqué ci-dessus.

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