POIL DE CAROTTE

ASSOCIATION pour enfants tristes

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Devant le juge....

mardi 19 octobre 2004, par Jeanne HILLION

Marie-France HIRIGOYEN le dit : on ne gagne jamais contre un pervers narcissique !
Il n’y a pourtant que la justice qui peut nous sortir indemne de son emprise.
Que sont les procédures contre un pervers narcissique ? Une affaire de mots.

Vous, vous vous présentez avec la conviction que la vérité vaincra. La vérité ne peut que vaincre ! On y croit tellement en notre Justice !

On a humainement besoin de croire en la Justice. Il y va de notre équilibre. S’il n’y a pas de justice, on ne peut plus croire en la LOI et ne plus croire en LA LOI c’est devenir fou.
Car la loi , ce sont les limites, celles que s’impose tout être humain pour ne pas tuer le voisin qui fait du bruit, ne pas sauter sur l’assiette de l’autre, ne pas gifler la belle trop belle, ne pas draguer le mari de l’amie, ne pas faire l’amour avec n’importe qui dans la famille.
La loi, c’est ce qui interdit l’inceste et qui nous oblige à grandir. La loi c’est le PERE.
Les juges ne jugent que sur les faits, les preuves de ce que les personnes avancent.
La loi pourtant est représentée par des êtres humains, plus ou moins conscients, plus ou moins consciencieux, plus ou moins dupes !

Les juges ont peur aussi de se faire avoir.
Vous savez quoi ? Lorsqu’une procédure oppose un être honnête à un pervers devant un juge, si le juge sent qu’il y a de la manipulation dans l’air : c’est toujours la personne honnête dont le juge va douter ! Si ça dure, il se pourrait que le juge comprenne.

Ce n’est pas parce que le manipulateur est plus malin. C’est parce qu’en lui, il n’y a aucune différence entre le bien et le mal. Lorsqu’il fait le mal, il ne le ressent jamais comme tel. Il pense toujours avoir raison. Pas un doute, pas une émotion.
Le pervers narcissique ne se remet jamais en cause pour la même raison.

Lisez ce que dit GERARD LOPEZ, psychiatre :

« Comme DRACULA, il est invisible dans le miroir, donc inapte à tout travail d’introspection, à toute psychothérapie. Il ne se sent jamais coupable et s’imagine être la loi. Dans une affaire pénale, il manipule avocats, experts et juges »
Extrait d’une interview accordée à l’hebdo FEMME ACTUELLE

Le problème vient, pour les gens « ordinaires » de certains médecins, de travailleurs sociaux et de psychologues, des psychiatres mêmes qui, au lieu de prendre les gens comme ils sont et se faire une opinion après (cela s’appelle une évaluation) ceux-là font l’inverse : ils ont des mages pré-établies et ils casent des gens à l’intérieur.
Leur rapport ont une telle importance pourtant ! Dans notre association, nous voyons tous les jours des personnes au fond de l’angoisse dans l’attente d’un rapport de professionnels. De ce que nous savons du phénomène de la violence perverse, dans la majorité des cas le pervers sera protégé, la victime accusée !
C’est sur cela que le juge base sa décision.
Oui, il y a des professionnels humains, compréhensifs, éveillés. Il y en a à qui ça saute aux yeux. Il y en a, hélas, qui sont moralisateurs, aveugles ou fermés. Ils ont des schémas dans la tête et c’est cela qu’ils voient. Pas la situation réelle.

Quel bonheur pourtant : certains juges demandent des avis d’experts mais voyant vraiment que l’expert est à côté totalement de la réalité, prennent une décision heureuse , pour l’enfant surtout. Les juges comprennent de mieux en mieux ce phénomène. Il est arrivé qu’ils aient compris alors que des psychologues et des psychiatres aient été manipulés !

Il faut se dire qu’il y a les preuves et les attestations mais il y a aussi tout un aspect humain qui passe dans les audiences. Si le juge voit que vous n’avez pas d’opposition de principe ni d’esprit vengeur à l’encontre de votre agresseur, vous serez écouté et peut-être suivi.
Ne gardez pas de hargne contre votre agresseur car cela pourrait transparaître et malheureusement troubler les choses. De toutes façons, si c’est le cas, il faudra que vous réfléchissiez à la possibilité de voir un professionnel pour vous libérer à jamais de la violence que vous avez subie.

Si vos enfants semblent plus perturbés, vous pouvez demander l’emmener aussi chez un psy : plus on intervient tôt et plus on guérit vite. On peut demander un suivi d’éducateur. On appelle cela une aide éducative administrative, ce qui veut dire sans passer par le juge.

Que vous soyez une mère ou un père, vous devez protéger vos enfants. Beaucoup de parents nous disent qu’ils ont voulu préserver l’image de l’autre parent aux yeux de l’enfant. SACHEZ que les yeux de l’enfant voient. Un secret n’a jamais aidé des enfants. C’est le non-dit qui tue. La parole même maladroite est toujours libératrice quand elle est honnête et respectueuse. La vérité n’est pas un manque de respect.

Sachez que la loi ne prévoit rien pour un parent qui ne demande pas à voir son enfant. La seule obligation est une obligation alimentaire.

N’oubliez jamais qu’au moment du divorce ou de la séparation, il est plus facile d’obtenir la garde des enfants. Dans un deuxième temps, lorsque la garde est déjà installée, c’est toujours difficile si ce n’est impossible.

Si vous êtes déjà séparés et que vos enfants y sont restés, ne les abandonnez pas. C’est important pour eux. Même s’ils vous font des crises. Ils vous en veulent de les avoir laissés en pâture.

Quelque soit le problème, réfléchissez avec une aide tierce. Il vaut mieux éviter, s’ils ne sont pas neutres, les conseils de la famille ou d’amis qui ont connu des galères. Forcément ils se baseront sur leur histoire et non la vôtre. Les assistantes sociales, contrairement à ce que l’on croit ne sont pas là que pour les problèmes financiers. Vous pouvez prendre rendez-vous avec une assistante sociale et lui demander simplement de vous aider à réfléchir. Faites-vous soutenir. Il y a partout des centres de soutien psychologique.

Contactez les associations, et répétez-vous toujours : lorsqu’on est honnête, on gagne toujours.

C’est long et difficile mais la vérité finit toujours par percer !

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