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BIEN-ETRE DES ENFANTS : La FRANCE élève très moyenne !

jeudi 15 février 2007, par Jeanne HILLION

l’unicef vient de publier un rapport de 52 pages : "L’évaluation la plus complète à ce jour de la vie et du bien-être des enfants et des adolescents dans les nations économiquement avancées."

le Bilan Innocenti 7, 2007 commence par une phrase magnifique :

"Le niveau réel d’un pays se mesure à l’attention qu’il accorde à ses enfants, à leur santé et à leur sécurité, à leur situation matérielle, à leur éducation et à leur socialisation, ainsi qu’à leur sentiment d’être aimés, appréciés et intégrés dans les familles et les sociétés au sein desquelles ils sont nés."

Pourquoi ce rapport ??
Un axiome nous donne la réponse : ‘Pour améliorer quelque chose, prends en d’abord la mesure’.

voila !

six critères ont été pris en compte

- bien-être matériel,
- santé et sécurité,
- éducation,
- relations avec la famille et les autres enfants,
- comportements et risques,
- bien-être subjectif.

les Pays-Bas, la Suède, le Danemark et la Finlande se retrouvent en tête mais ce n’est pas forcément la richesse des pays qui fait le bien-être des enfants : la République Tchèque est mieux classée que de nombreux pays européens plus riches !

L’Espagne se trouve en 5e place suivie par la Suisse (6e), la Norvège (7%) et l’Italie (8e). Le Canada se retrouve au 12e rang et

la France au 16e rang !!!

Les États-Unis et le Royaume-Uni sont en queue de classement.

voici ce qu’on lit sur la Structure familiale :

Utiliser des données sur la proportion d’enfants vivant dans des familles monoparentales et reconstituées comme
indicateur de bien-être peut sembler injuste et indélicat. Beaucoup d’enfants vivant avec leurs deux parents sont traumatisés par les relations de ces derniers ; beaucoup d’enfants vivant dans une famille monoparentale ou reconstituée grandissent dans la sécurité et le bonheur.

concernant l’ Expérience de la violence :

L’agressivité et la violence sous toutes leurs formes - brimades, bagarres, sévices - pèsent sur l’existence de
nombreux jeunes, faisant d’une époque de la vie que les adultes se plaisent à définir heureuse et insouciante une
période d’angoisse et de détresse. En particulier,l’exposition à la violence domestique - directement en subissant des sévices ou indirectement en assistant à des scènes d’agressivité et de violence entre adultes - peut provoquer des traumatismes persistants chez les enfants de tout âge.

Malheureusement il est difficile de définir l’exposition à la violence et les indicateurs disponibles ne sont aptes à
refléter ni la détresse présente ni les conséquences futures.

La prévalence des brimades
Environ 15% des enfants déclarent avoir subi des brimades en Suède et en République tchèque contre plus de 40% en Suisse, en Autriche et au Portugal.

Environ un tiers des jeunes des pays examinés déclarent avoir subi des brimades au moins une fois au cours des deux mois précédant l’enquête. Une proportion égale déclare avoir fait subir des brimades aux autres.

La définition utilisée dans l’enquête et soumise aux interviewés en tant que préliminaire à la question sur les
brimades, illustre cette difficulté :

“On dit qu’un élève subit des brimades quand un autre élève, ou groupe d’élèves, lui dit ou lui fait des choses méchantes et déplaisantes. C’est aussi infliger des brimades que de taquiner constamment un élève d’une façon qu’il n’apprécie pas, ou de le tenir délibérément à l’écart. Mais il ne s’agit pas de brimades quand deux élèves de force à peu près égale se disputent ou se battent, pas plus que quand on taquine quelqu’un de façon amicale et enjouée”.

- l’exposition des enfants à la violence dans la famille

Davantage d’informations sont nécessaires sur l’exposition des enfants à la violence domestique en tous genres.
Des études nationales montrent que les enfants souvent témoins de violence entre les membres de la famille risquent
davantage d’être eux-mêmes victimes de violence, et les deux formes d’exposition représentent des niveaux nimaginables de souffrance présente et de préjudices à
long terme pour le développement et le bien-être de plusieurs millions d’enfants.
Le Bilan 5 (septembre 2003) concluait que de nos jours, dans certains pays industrialisés, jusqu’à un enfant sur 15
est victime de maltraitance grave, et que la question doit être tirée des placards des divers pays et portée au grand jour devant le public et les gouvernements.

le rapport conclut :

de l’avis de beaucoup, il est temps d’essayer de regagner dans une certaine mesure la compréhension, le contrôle et la maîtrise des événements qui se produisent durant les années les plus importantes et les plus vulnérables
de la vie de nos enfants.

vous pouvez télécharger le rapport ici :

UNICEF

ISBN-10 : 88-89129-5 -9

ISBN-13 : 978-88-89129-5 -8

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