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L’AIDE AUX VICTIMES AU MINISTERE DE L’INTERIEUR

mardi 14 juin 2005, par Jeanne HILLION

RESURRECTION " FLASH" :

DELOCALISATION DE L’AIDE AUX VICTIMES AU MINISTERE DE L’INTERIEUR

Auteur : Claude Lienhard, professeur des universités, directeur du Cerdacc

Journal des Accidents et des Catastrophes
JAC n° 55

Il y a un grief que l’on ne pourra jamais faire à Nicolas Sarkozy, c’est celui de l’ absence de continuité dans les initiatives.

La création, huit jours après la disparition du Secrétariat d’Etat aux Droits des Victimes d’une « délégation aux victimes placée au sein du Ministère de l’Intérieur pour définir et conduire la politique de soutien aux victimes » s’inscrit dans des initiatives précédemment prises.

Reste à savoir si la création, au niveau national, d’une délégation aux victimes, présentée comme une structure légère mais permanente qui serait commune à la police et à la gendarmerie, constitue une initiative supplétive qu’il faut percevoir comme un risque de désengagement du Ministère de la Justice, ce qui serait particulièrement néfaste, ou comme une initiative supplémentaire, coordonnée, se situant clairement dans le sillage des grandes avancées et réformes en cours.

La bien-traitance des victimes est une question centrale dans la société française du XXIe siècle, elle est consubstantielle à la question de la prise en charge du risque et de l’approche de la sécurité au sens large.

Le Ministère de l’Intérieur est aussi celui de la sécurité civile, formons le vœu que l’approche sera non seulement conjoncturelle mais également qu’elle s’inscrira de façon plus large dans une vision prospective conceptuelle, et qu’elle veillera à associer tous les acteurs.

Nota :

Nos lecteurs trouveront en document téléchargé le texte de la convention

signée le 25 mai 2005 entre Dominique de Villepin ministre de l’Intérieur et Jacques Calmettes, président de l’INAVEM
portant sur la prise en charge des victimes d’infractions pénales au sein d’un service de police ou d’une unité de gendarmerie.