POIL DE CAROTTE

ASSOCIATION pour enfants tristes

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La violence appelle la violence

mardi 19 octobre 2004, par Jeanne HILLION

Lorsqu’on est agressé , mieux vaut ne pas répondre par la violence. La violence n’a pas de limites. Elle peut aller loin, jusqu’au point de non retour. La seule limite à la violence est LE SENS DES VALEURS

Et pour réponse il faut utiliser la loi. La loi, c’est notre code de la route pour qu’il n’y ait pas d’accidents dans nos relations sociales. Si la loi ne répond pas suffisamment à nos besoins, si la justice nous semble injuste, il faut faire en sorte d’améliorer la loi pour qu’elle s’ajuste aux besoins des citoyens. Votez intelligemment et la loi s’améliorera. Militez dans les associations qui font avancer les choses et non dans des groupes qui font régresser, qui alimentent les rancœurs et les fermetures.

Et utilisez la loi. Elle ne l’est pas suffisamment. Il faut porter chaque fois que quelqu’un a enfreint la loi.
Chaque fois qu’un adulte qui a le statut d’autorité abuse de ce pouvoir.

Pour un enfant, c’est terrible quand ces adultes abusent de leur pouvoir : quoiqu’il arrive, l’adulte doit connaître les vertus du dialogue, garder son sang-froid et ne jamais se laisser aller à la violence vis-à-vis d’un enfant.

Si cela se produit

L’enfant a besoin de savoir que la loi interdit de s’attaquer injustement à plus faible que soi. Il a besoin d’être reconnu victime d’agression et, en tant que père ou mère, vous êtes le représentant de l’enfant et vous vous devez de faire intervenir la protection que la loi nous permet. EN tant qu’adulte témoin, vous avez obligation de faire un signalement.

En effet, l’adulte est, pour l’enfant, un représentant de l’autorité donc quelqu’un censé le guider et le protéger. Quand cette personne agresse l’enfant, celui-ci voit brusquement son échelle des valeurs basculer. Il est donc très important que vous ne laissiez pas les choses en l’état.

Lorsqu’une violence a été subie par l’enfant, une agression par exemple, je vous recommande de prendre très au sérieux les suites psychologiques et surveiller l’enfant ou l’adolescent, afin de repérer éventuellement ce que les spécialistes appelle le stress post-traumatisme . Ce ne sont pas du tout les mêmes suites qu’après une bagarre entre camarades par exemple.

Les symptômes fréquents à reconnaître à la suite d’une agression :

- Un sommeil perturbé, des difficultés d’endormissement, des cauchemars
- Des pensées intrusives, comme si on revoyait sans cesse les images liées à l’agression
- Une irritabilité, se traduisant souvent par des disputes avec son entourage
- Un besoin de retrait et d’isolement
- Un sentiment d’abattement généralisé
- L’évitement de toutes situations pouvant rappeler les circonstances de l’agression
- La peur de sortir de chez soi
- Un sentiment d’absurdité.

(source : centre de psychothérapie des victimes, Paris)

Si vous percevez ces symptômes, il faudrait voir un psychologue de préférence victimologue.

Plus la prise en charge se fait rapidement, plus vite ces états perturbants, et parfois graves, passeront. Lorsqu’on subit une violence, un traumatisme intérieur se fait et les effets sont parfois invisibles. Lisez ce que nous écrit A dans le courrier du cœur.

Il faudrait également que vous soyez attentif à l’entourage de l’enfant car nous avons constaté que parfois les effets sont dévastateurs chez les parents et les proches des enfants agressés . Par ricochet, les effets peuvent être ressentis dans l’entourage. L’enfant peut écrire aussi par mail ou par lettre, c’est important pour lui de raconter ce qu’il a vécu à des gens (extérieurs à vous) qui le CROIENT.

En attendant, il y a des petits gestes, des petites réflexions, un petit quotidien à préserver :
NE pas étiqueter un enfant de « VIOLENT », on prend le risque de l’enfermer dans cette étiquette. Lui-même va tenter de rentrer dans ce moule et il finira par vouloir puis réussir à ressembler à cette image. Un enfant n’est jamais violent de nature. Un enfant violent est un enfant qui a été violenté. Pas forcément directement.
Il peut avoir subi des pressions dont personne n’est responsable,
Il peut avoir quelque chose à dire qu’il ne sait pas dire
Ça peut être, par exemple, qu’il a des parents trop gentils et ça ne lui a pas donné les appuis pour faire face au stress du dehors. Tout le monde sait que les enfants entre eux sont terribles parfois !

ENFANT, si les adultes qui t’entourent ne comprennent pas, ce n’est pas grave. Tu peux t’en sortir tout seul, toute seule (avec l’aide de gens comme POIL DE CAROTTE, clique sur le mot ) .
Si tes parents ne savent pas conduire tu peux apprendre à conduire quand même, si tes parents ne savent pas nager, tu peux apprendre à nager par ailleurs.

C’est pareil, si tes parents ne savent pas conduire ou se conduire , tu peux, toi, faire le choix d’avoir des valeurs sûres.

MODELE D’UN SIGNALEMENT JUDICIAIRE

" Monsieur le Procureur de la République,

En ma qualité de ................., et en vertu de l’article 40 du Code de procédure pénal, j’entends vous aviser des faits suivants, susceptibles de revêtir une qualification pénale dénoncés par ................... à l’encontre de ...................et révélés dans les circonstances suivantes : .......................".